Capitaine et Écureuil

Prête ou prêt pour un zeste de spiritualité ?
Aujourd’hui, une histoire messagère avec le Capitaine, la Femme, les gens et l’Écureuil.

capitaine et ecureuil

Oser le grand saut,

Ce monde lointain,

Nous sommes dans un monde, un monde lointain. Un monde où l’on vit sur l’eau.
Les espaces pour se poser sont rares, mais ces gens-là vivent comme ça.
Ici, l’océan, c’est comme la terre sur notre planète, au-dessus, point de ciel, ni de nuage, mais le dessous des montagnes. Un capitaine a décidé de gravir une montagne. Il sait qu’il lui en faut trouver une en particulier, une, la plus haute montagne.
Avec lui, des hommes et des femmes bien décidés à le suivre.
Les voici naviguant jour et nuit. Tantôt fatigué, tantôt heureux, scrutant la moindre parcelle de terre.
_ Comment verrons-nous la hauteur des montagnes Capitaine ?
_ Prenons le large, prenons le large et observons.

Leur bateau navigue maintenant tant qu’il peut sur toute la surface de l’unique océan.
Ils ont lâché leur chemin tout tracé.
Certaines hauteurs de montagnes apparaissent. Il faut en choisir une, une seule.

Une est repérée. Elle est haute, lumineuse. C’est celle-là qu’ils choisissent !
Il leur faut encore retourner dessous, si proches que seul leur instinct pourra les guider.
Très proche, là l’où on ne voit plus rien.
Ils arrivent dessous. Ils regardent tous.
Comment faire ?

Une solution finit par se trouver,

Le Capitaine prend un crochet, une corde…

_ 
Le bateau bouge, il ne peut pas mettre d’ancre ?
_ Non, Pitchoune, l’eau est sans fond… Pas d’ancre, c’est maintenantpas demain.

Les hommes montent ou repartent avec le bateau.

Le capitaine jette le crochet sur la montagne, mais comme tu le vois, il ne s’agrippe pas.
L’oiseau des courriers arrive (on dirait un oiseau préhistorique).
L’oiseau prend la corde dans son bec et voilà qu’il la dépose dans un endroit si fin, qu’en reculant, le crochet s’y attache. Il ne reste plus qu’à grimper.

Le capitaine soutient les hommes et les femmes, organise.
Chaque être prend ses connaissances et toutes ses particularités, ce qu’il a à apporter. Les sacs sont pleins, mis sur le dos, c’est parti.

Le capitaine veut monter, mais il est retenu.
La Peur, la peur mon ami. Tu quittes un monde, abandonnes les tiens, embarques avec toi tant de personnes.
Et si…
Coupe, coupe tes liens avec l’océan que tu ne sonderas plus, tu l’as assez fait.
Le capitaine coupe, coupe d’une grande lumière, l’énorme lien qui les unit à l’océan.
Il est temps, le bateau commence à sombrer. L’eau l’engloutit.
Le dernier homme monte juste à temps.
Les voici partis vers un monde nouveau.

_ Hey ! Le petit chien caché sous le meuble, il coule. On peut aller le sauver ?
_ Non, non Pitchoune, un être qui ne veut pas exister, n’existe pas. Il ne veut pas être vu, il ne l’est pas. Il coule, il l’a choisi.

Les hommes, les femmes et le capitaine ont encore beaucoup de chemin à effectuer et plus aucune possibilité de faire marche arrière. Il va bien falloir avancer.


Merveilles et fatigue

Le capitaine est ébahi par ce qu’il voit et se demande ce qu’ils vont bien pouvoir manger. Plus question de pêche…

Ils marchent ces braves hommes. Leur volonté est forte, le sommet comme objectif. Pour y trouver quoi ? Ils Savent qu’il leur faut aller au sommet, c’est Tout.
Épuisés par de longues marches, ils s’arrêtent dans un coin qu’ils trouvent paradisiaque.

Il y a toujours des coins paradisiaques au milieu des chemins de pierres, de doutes et de douleurs. Des petits coins de repos, de Foi et d’Amour pour mieux repartir.
Ce coin mêle l’été, l’hiver, l’automne et le printemps.
_ C’est Beau n’est-ce pas ?

_ Très, oui !

Ici la nuit, le jour, rien n’est pareil.
Il est temps de dormir. Le soleil brille : blanc.

Le Miracle,

Le capitaine est ennuyé et s’adresse aux divinités.
_ J’ai mené ces hommes-là, ils ont tout quitté. Je vous en conjure, donnez-leur à manger, qu’un miracle soit fait. J’accepte de ne rien recevoir. Indiquez-nous comment faire, je ne vois plus d’issue.
Au réveil, les hommes ont de quoi se nourrir. Chacun a exactement ce qui va rassasier sa faim, ni plus, ni moins. Chaque homme ? Tous ? 
Hey oui, même ce brave capitaine.

Cette « nuit », il fut si près du désarroi qu’il n’a pu que croire à sa demande. Pour ces personnes, au moins, qu’il a emmenées. Il y a mis tant de conviction. Il lui était impossible d’imaginer une autre réponse que positive.
Lui, avec son petit paquet, a reçu un message : « Ne pas s’oublier mon Capitaine ! »

Tu sais, on n’est pas plus valable ou pas moins intelligent en se sacrifiant et en ne recevant rien. Se nourrir, de toutes les façons que tu voudras y voir, c’est important.
Il y a du poisson évidemment, mais surtout plein de nouveaux mets. Ils apprennent ainsi ce qui peut les nourrir dans ce nouveau décor.
Une fois repu, tout le monde se remet en route. Le temps du repos est terminé. Une longue marche les attend, ça grimpe pas mal.
Le rire laisse parfois place aux grises mines, dur labeur.


Bonjour, Petit Écureuil,

_ Yehhh, un p’tit écureuil qui saute du sac d’une femme ! Une femme ? Je ne l’avais pas vue.
Petit Écureuil est tout joyeux, il en avait marre d’être enfermé.
Petit Écureuil monte en faisant des bonds. Au début, personne ne le remarque. Avec le temps, il agace souvent. C’est que Petit Écureuil évite les trous, les pierres « juste » en regardant ailleurs : « Ah quoi ? Je n’avais pas vu ! »
Petit Écureuil comprend les humains, mais à quelque peu du mal à parler leur langage.

_ 
Les humains ? Je nous croyais sur une planète reculée ?
_ Ce n’est pas l’important ici.

Quant il pleut, il se lave, quand il tombe dans la boue, il se fait un masque, cache ses yeux et dès qu’il croise quelqu’un : « coucouuuu ».
Là, ça a le don de les exaspérer. La pluie ne les fait pas rire, la boue encore moins. Le soleil ne l’ennuie pas, s’il a chaud, il se concentre sur autre chose et trouve l’ombre. Voilà.
Petit Écureuil a bien du mal à comprendre ce qui dérange ces braves êtres.

Le capitaine finit par le remarquer quand il voit au-dessus de lui une lumière, une belle lumière qui va-et-vient.
Voici un nouveau temps de repos. La troupe se pose et Petit Écureuil s’allonge.
_ Il me fait rire avec sa pose.
L’écureuil est sur le ventre, jambes relevées et croisées, puis décroisées, puis croisées. Il joue, ses pattes avant sous son museau.
_ C’est fait pour 😉

Petit Écureuil interroge…

Les hommes discutent. Ils discutent beaucoup ce soir-là, de ce petit Écureuil qu’ils avaient à peine remarqué jusqu’alors.
_ Mangeons-le !
_ Non, laisse, il ne fait rien.

Puis ils changent de sujet, ils se lamentent, pleurent, parlent, crient…
Et s’ils avaient fait le mauvais choix ?
_ Tiens ! Pourquoi des doigts lumineux bouchent les oreilles de Petit Écureuil ?
_ Pour le protéger le plus longtemps possible. Petit Écureuil à une grosse faille : Il est trop empathique. S’il comprend que sa joie rend certains jaloux ou « mal-heureux », il ne sera plus aussi joyeux et tout ce qu’il a créé s’effondrera. Il doit avant tout comprendre qu’en étant lui, Petit Écureuil soutient chacun de ces êtres, il leur montre la voie.
Petit Écureuil discute avec ceux d’en bas. Il est dans son monde.
Il discute, rit seul… Puis ouvre ses yeux.

On le regarde. Les hommes viennent de comprendre.
Mais il parle ? Et avec qui ? Petit Écureuil comprend ces hommes, cependant il se demande bien comment il va pouvoir s’adresser à eux.

Le temps passe, les sommeils aussi, la lune argentée se lève.
Il est temps de repartir.
Chacun poursuit son chemin. Des hommes et des femmes jouent avec petit Écureuil, la Femme qui le portait dans son sac, beaucoup.
Ceux qui marchent commencent à suivre son énergie, son rire. La route s’avère plus douce avec ce nouveau regard.
Petit Écureuil est heureux de voir tant de bonheur autour de lui. L’avancée est plus salutaire.

Ta joie est la lueur de notre voie

Cependant, Petit Écureuil commence à avoir ses oreilles trop ouvertes et son coeur se met à saigner. Pour la première fois, il ressent fortement la jalousie de certains autres, leur mal-être. Il commence à être triste. Il n’est qu’Écureuil. Pas de connaissance, de l’insouciance…

Puis ses ami(e)s, son monde lui parle, mais ? Quel monde…
 Au fond !
Petit Écureuil baisse le rythme. À la prochaine escale, il s’étale, triste. Cela en ravit bien certain(e)s, sans pour autant améliorer leurs vies, mais les autres, ceux qui avaient trouvé tant de bonheur dans ce nouveau chemin, ceux qui avaient joué avec la pluie, dansé, reçu les paroles d’en bas…
Eux, sont un peu perdus tu vois.

Un phare ne clignote pas Petit Écureuil.
Reprends Ta Joie, Ta Foi, Reprends-Toi.
Petit Écureuil ne sait pas être triste trop longtemps et ceux qui l’accompagnent lui ont bien expliqué que la jalousie appartient à celui ou celle qui la ressent. Qu’elle peut être salutaire, le mener à des pistes sur sa propre vie, s’il cherche en lui !
Alors Petit Écureuil commence à parler, étonné qu’il est d’être un minimum écouté.
Soutenu par ceux d’en bas, il se relève.
Il sourit, discute et marche au milieu des hommes, qui finalement préfèrent le voir comme ça. Même ceux qui au premier abord étaient ravi(e)s de sa tristesse sont finalement heureux de retrouver leur lumière de sourire et d’insouciance.

Porte de pierre

En avant !
Ils grimpent tous bien plus facilement les dernières hauteurs.
 Arrivés en haut de la montagne, ils sont étonnés. Personne ne s’attendait à ça.
Une grande porte de pierre face à eux.
Après tant d’effort : pas de nouveau monde !

Ils s’écroulent, le chemin inverse n’est plus possible, le bateau a coulé.
Petit Écureuil se pose.
_ Tout est toujours possible, ouvrons cette porte !
_ 
Et comment le malin, tu comptes la ronger ?

Petit Écureuil a compris que sa parole compte surtout à travers d’autres, il ne s’en offusque pas, il a appris à en jouer 😉
_ Je vais demander.
Petit Écureuil sait déjà ce qu’il faut faire, il cache bien qui il est, parfois à lui-même, mais il sait qu’au moins là, il sera écouté.

Les hommes retiennent leur souffle.
C’est un peu stressant tout cela pour un tout Petit Écureuil, toute cette attente après lui…

Petit Écureuil se lance,

_ Mes voix m’ont dit, mes ami(e)s m’ont dit, ceux d’en bas, Dieu a dit : « Ouvrez la porte mes Enfants, ouvrez la porte mes Ami(e)s. »

Les hommes sont stupéfaits, comment croire?
Alors Petit Écureuil commence à devenir grand, il prend plus de place et dit, sûr de lui : « Rassemblez-vous, que chacun mette en avant ses connaissances, ses valeurs, ses idées, partagez et vous trouverez »

Il y a là, le pro des sigles, puis celui des rituels, celui des étoiles (même s’il n’y en a pas en haut de la montagne, sur la porte par contre, il y en a), celui de la couture, celui qui est dans l’histoire, ceux qui ont amené un livre comme ça sur…
Celui qui trouve les cohésions entre les divers domaines.
Et tant d’autres que les citer prendrait la nuit.
Chacun, tout comme cet oiseau du départ, apporte quelque chose, sans un seul être, la porte ne peut pas s’ouvrir.

Chacun, eh oui, même Petit Écureuil, même si ses connaissances se sont arrêtées là.
Ce qu’il Sait lui, sa Connaissance, c’est celle du Cœur et de l’Esprit.
Il les a écoutés, réunis, motivés… Leur a Parlé.
À eux de jouer !

Entrez, vous avez trouvé,

Les jours passent quand enfin une combinaison apparaît.
Elle est immédiatement testée : Raté ! Il faut encore la peaufiner.
Quelque temps plus tard, tout est parfait, tout ou presque.
Quand tout est posé, Petit Écureuil sent que… un petit quelque chose cloche.
Comme toujours, discrètement, il déplace un morceau de quelques degrés.
Seule la Femme l’a vu : un clin d’œil échangé.

Les êtres appuient pour tester : La porte devient lumineuse et s’ouvre devant leurs yeux et leurs cœurs ébahis.

Bienvenue à vous : Humain du nouveau monde !


Ce qui est,

_ Yeh dis donc, le chien !
_ Oui, on le retrouve 😉
_ C’est Merveilleux ici, coloré, lumineux, apaisant, joyeux… Hey pourquoi Grand Écureuil est sur le côté, un vaisseau le prend. Il ne part pas dans le nouveau monde ?
_ Non, Grand Écureuil a fini sa mission, il retourne parmi les Siens. Dans sa famille, Pitchoune !
_ Et sa famille, il la rejoint en vaisseau ? C’est ainsi aussi que les Cieux ou autres nouveaux mondes peuvent s’atteindre ? Il faudra m’expliquer 😉
_ Un Silenceeeeeeeeeeeeee.
_ C’est une métaphore pour parler de passage et de mort cette histoire ?
_ Je t’expliquerai.
_ Et ce Petit, devenu Grand Écureuil (beau vaisseau au passage et simple), il a une famille en bas ? Et …
_ On dirait qu’il te questionne pas mal 😉
_ Eh bien, c’est son rôle non ?
_ En partie…
_ The end ?
_ Oui, Pitchoune, pour le moment.

Explications

5 ans se sont écoulés et le copiant/collant ici aujourd’hui, je comprends que petit Écureuil est cet instinct, cette voix silencieuse qu’on écoute ou pas. Cette joie qui nous incarne quand on est nous-même, ce qui nous mène à notre être profond et notre réalisation. Une fois à l’écoute de vous, Grand Écureuil prend le relais et peut aller chez lui, non pas par la porte comme toutes les autres parties de vous qui avaient besoin de rassurance, mais par son propre vaisseau, c’est à dire sans besoin d’approbation.

Vous êtes unique, vous le savez, vous acceptez et vous Vivez. Il est en vous, vous Êtes.
L’océan représente la Vie, atteindre les montagnes, un choix d’incarnation autre, le chemin dans la montagne, votre vie terrestre : comment souhaitez-vous la passer ? La vivre ? À vous de choisir.
La porte, le nouveau monde, la vie après la vie que vous avez vécue incarnée. Vous l’ouvrez dans l’amour et la sincérité cette porte, dans l’union et le partage. Vous comprenez ?
Il y a sûrement d’autres notions à comprendre et je reviendrai dessus, je le sais, mais voici pour le moment 😉

Avec Amour,
Pitchoune


Ps : pour une lecture sur l’inexistence, c’est par ici : https://zestedespiritualite.com/inexistence/

Je te demande d’incarner qui tu es.

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