Prête ou prêt pour un zeste de spiritualité ?
Aujourd’hui, une histoire messagère : l’Oiseau.
L’oiseau,
Aller contre soi,
Je suis un oiseau, je vole sans même y penser.
Je suis un oiseau et vous me demandez de nager.
Pourquoi est-ce que je m’exécute ? Pourquoi je ne m’écoute pas ?
« C’est simple », dit le poisson : « bats des nageoires, comme ça. »
« C’est simple », dit le poisson : « fais comme moi. »
Pourquoi j’étouffe si c’est si simple ? Pourquoi je lutte encore ?
Mes ailes souffrent pourtant je force.
Je prends une respiration de temps en temps, comme l’air me rappelle… me rappelle… J’ignore… je ne sais…
Je suis trop fatigué pour comprendre même si je crois que cela m’indique quelque chose.
Aurais-je oublié qui je suis lorsque je me juge sur ma nage fragile ?
Je vais me noyer poisson. Je cesse de lutter. Pardon.
Mais de quoi devrais-je être pardonné ?
L’espoir m’enlace, mes yeux admirent un gros rocher, là, juste devant moi.
Voilà peut-être de quoi me raviver !
Lutter encore, encore un peu, me dis-je, un rocher, un rocher m’est donné pour m’allonger.
Voici que je monte, bec en avant et pattes toutes dehors.
Enfin de l’air et du vent sur mes plumes. Enfin de la paix pour mon corps engourdi.
Poisson pars. Laisse-moi dormir, au moins m’assoupir…
Je suis incapable, si incapable poisson, je ne sais, je ne sais nager, je ne peux, je ne peux te suivre…
Perdu, je le suis.
Je m’endors. Je dors tant…
Décider, s’écouter,
Je suis un oiseau, j’ai oublié que je savais voler. Cette vie me semble loin.
Je ne suis plus qu’un être, un petit être sur pattes.
Je dois encore nager, nager pour survivre, comme si c’était devenu vital, devenu qui je suis.
J’ai tout inversé et pour revenir vers moi, je dois en passer par là, une dernière fois !
Je réunis toute ma volonté, tous mes espoirs et ne quittant pas l’herbe des yeux, je glisse dans l’eau.
Les mots (maux) des poissons ne parviennent plus à me retenir. De l’eau, je veux sortir !
Voici que je suis sur la berge. Je crois que je n’aurai jamais la force de voler. Saurai-je encore faire ?
Sautiller m’épuise, je tente de marcher et c’est totalement vide, que je m’allonge près de la falaise.
Proie facile livrée au monde.
J’ai cru, j’ai longtemps cru qu’il fallait accepter.
Humain, j’ai longtemps cru que j’étais le pire poisson de tous les temps, que c’était trop cette fois, trop pour moi.
Qu’agir en faisant ce qui m’est si simplement accessible n’était que de la lâcheté !
Humain, je me suis tant jugé que j’aurais souhaité dormir. Dormir pour ne pas avoir à vivre.
Et puis… épuisé, j’ai sauté ! De la falaise, j’ai sauté…
Être soi, suivre sa voie (comme l’oiseau)
Si tu savais… Si tu savais comme je me suis senti vibrant quand mes ailes se sont ouvertes.
Et que malgré moi, je redécouvrais qui j’étais, qui je suis !
Le vent me porte, je retrouve mon énergie.
Moi, qui avais oublié que je pouvais voler ! Moi qui pensais être devenu trop inerte.
La vérité c’est que je n’ai nul besoin de force pour voler. C’est ce que je fais de mieux.
Je virevolte maintenant, j’avance, je recule, je respire ! Je vis !
Oiseau pleinement, enfin.
Je suis qui je suis comme du temps où j’étais celui que je fus.
Je suis un oiseau mais pas tous les oiseaux, je suis moi !
Humain, je ne suis qu’un tout tout petit colibri.
Je ne serai jamais le grand aigle, je ne serai pas la blanche colombe et le cygne restera dans mes rêves.
Mais humain, je suis moi et je peux voler !
C’est ma destinée…
Pitchoune
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PS2 : Un article qui pourra vous parler, en lien avec ce thème : https://zestedespiritualite.com/sois-qui-tu-es/